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Alimentation du chat âgé

L'incidence des maladies dégénératives chroniques augmente chez le chat âgé

Ces maladies qui peuvent aussi atteindre des chats jeunes, apparaissent préférentiellement chez le chat vieillissant ; l'évolutions de certaines affections peut être contrôlée ou ralentie grâce à des mesures diététiques ; c'est le cas notamment de l'insuffisance rénale chronique et de l'arthrose. La mise en place de certaines de ces mesures peut également être envisagée à titre préventif (IRC, arthrose, formation de tartres).
Dans le cas de troubles buccodentaires installés (maladie parodontale), l'adaptation de l'alimentation est une mesure palliative pour que le chat puisse se nourrir plus facilement, mais n'a pas d'influence sur l'évolution pathologique.

Insuffisance rénale chronique

Il n'est pas rare qu'une insuffisance rénale chronique (IRC) se développe chez le chat âgé. Cette maladie due à une altération de la fonction rénale, peut être plus ou moins sévère, selon le stade de dégradation des reins. La première manifestation est généralement une augmentation de la prise de boisson, d'autres symptômes se développant progressivement ultérieurement (amaigrissement, troubles digestifs, en particulier des vomissements, ulcères buccaux, etc.).
Ces symptômes sont notamment dus à une mauvaise élimination de l'urée (un déchet azoté issu de la dégradation des protéines) qui s'accumule dans le sang.
Une alimentation spécifique permet de réduire les symptômes et de ralentir l'évolution de l'insuffisance rénale. La mise en place de mesures diététiques est d'autant plus efficace qu'elle est précoce. Elles ont pour principaux objectifs de diminuer la production d'urée et que le rein soit moins sollicité.
Les 2 grands principes mis en oeuvre consistent à modifier l'équilibre minéral de l'alimentation (réduction de l'apport en phosphore et éventuellement de l'apport en sodium) et à fournir des protéines de haute qualité, en quantité réduite, dont la dégradation produit moins de déchet.
Certaines de ces mesures peuvent être mises en place à titre préventif : sélection de protéines de haute qualité (mesure qui est de toute façon préconisée pour tous les chats vieillissants), diminution modérée de l'apport phosphoré.

Troubles buccodentaires - maladie parodontale

La maladie parodontale est la conséquence de la formation de la plaque dentaire ; celle-ci se développe surtout à la base de la couronne dentaire et s'infiltre progressivement le long de la racine, ce qui peut provoquer à terme un affaiblissement des attaches entre la dent et l'os alvéolaire : les dents deviennent mobiles et se déchaussent ; Le tartre résulte de la minéralisation de la plaque dentaire, mais n'est pas directement responsable du déchaussement des dents.
Cette évolution est progressive et lente chez la plupart des chats et les stades avancés de maladie parodontale avec des dents qui chutent spontanément ou doivent être extraites au cours d'un détartrage, concernent surtout des chats âgés. Le développement de la plaque dentaire est également la cause d'une gingivite et de la mauvaise haleine.
Chez certains chats, la perte de dents ou la douleur liée à la gingivite rendent la mastication difficile. Si l'animal recevait un aliment sec, le passage à une alimentation humide ne nécessitant pas de mastication doit alors être privilégié.
En revanche, pour le chat âgé qui ne présente pas de lésions buccodentaires à un stade avancé, l'utilisation d'une alimentation à base de croquettes reste conseillée, car elles ralentissent par leur effet mécanique (frottement sur les dents lors du broyage) la formation de la plaque dentaire.

Arthrose

Comme le chien, le chat âgé souffre souvent d'arthrose articulaire. Toutefois, les localisations les plus fréquentes sont différentes pour ces 2 espèces : chez le chien, les articulations des membres sont souvent concernées, tandis que chez le chat, ce sont surtout les articulations intervertébrales, et tout particulièrement celles de la région lombaire qui sont affectées. Les douleurs provoquées par l'arthrose sont particulièrement handicapantes pour un chat actif (pour courir ou sauter, par exemple, voire même difficultés à se déplacer), mais peuvent aussi constituer une gêne dans la vie quotidienne d'un chat sédentaire : difficultés pour sauter sur son fauteuil favori, sensibilité exacerbée lors de caresses sur le dos, impossibilité de se toiletter correctement, surtout sur la région postérieure du corps, la torsion de la colonne vertébrale étant trop douloureuse ; cette modification du comportement de toilettage ne signifie donc pas que le chat devient négligeant, et un poil terne, emmêlé en région lombaire, peut être un signe évocateur d'une arthrose vertébrale.
En plus des traitements destinés à combattre l'inflammation et soulager la douleur arthrosique (anti-inflammatoires), des mesures diététiques peuvent être proposées par le vétérinaire pour ralentir l'évolution de ce processus dégénératif, mais aussi atténuer les symptômes lorsque l'arthrose est déjà présente : elle consiste en l'administration de substances (glucosamine, chondroïtine, anti-oxydants et acides gras omega 3) qui sont soit administrées sous forme de compléments alimentaires, soit sont des constituants d'une alimentation industrielle.

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